22.4.07

Babel, d'Alejandro González Inárritu


Peut-être ai-je trop longtemps négligé le grand écran, et je suis peut-être "larguée", mais... j'ai du mal à comprendre qu'on ait qualifié ce film de chef d'oeuvre. Certes, comme le mentionne l'Humanité, le film souligne bien que "mondialisation oblige, comme le suggère le titre, tout ce qui se produit ici où là va avoir des conséquences ailleurs".

D'autres pourraient évoquer le battement de l'aile du papillon qui engendre un cyclone à l'autre bout de la planète, car en effet, toute une série de drames tient à peu de choses, à de stupides jeux d'enfants en l'occurrence. Surtout à l'inconséquence humaine à mon sens, car on n'a pas idée de confier une carabine à des gamins laissés seuls avec leur troupeau de chèvres. Et, comme cette inconséquence, bien des passages du film soulèvent mon indignation... Je dois être une vieille ringarde...

D'ailleurs, Valclair, dont je partage régulièrement les goûts littéraires ou cinématographiques a aimé, lui...

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Koyaanisqatsi, de Godfrey Reggio


Koyaanisqatsi est l'un des premiers films que j'ai inscrits sur ma liste Glowria.
Je l'avais vu peu après sa sortie en DVD, mais on peut le revoir des dizaines de fois... Ni documentaire, ni histoire racontée, les films de la trilogie de Godfrey Reggio sont des films à part. Des images à tomber à la renverse, belles, étonnantes, effrayantes parfois, insolites aussi de part leur montage, qui accélère ou ralentit le temps, magnifiées par la musique de Philip Glass, dont je ne me lasse pas. Des films à message, qu'on peut interprêter et réinterprêter sans doute, mais qui sonnent souvent comme une mise en garde... Que faisons-nous de notre planète ? Quel est le sens de l'agitation humaine ? Nos activités produisent des merveilles, mais autant de catastrophes, de nuisances, et de choses inutiles. Dans cette trilogie, les humains ne sont pas regardés sous l'angle du destin individuel, mais plutôt des activités collectives. Vue de haut, comme une colonie de fourmis industrieuses et souvent dévastatrices, la civilisation pose question. On s'interroge comme le ferait un éthologue observant une société d'insectes... Je ne suis pas capable d'en tirer des conclusions. Je reste simplement troublée, mais toujours aussi fascinée par ces images...


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