5 x 2, de François Ozon
Bien sûr, commencer par la scène du divorce vous teinte forcément l'histoire d'amour du goût amer de l'échec... et du coup on a même du mal à adhérer à la rencontre, du mal à croire au mariage, et on ne fait que traquer dans toutes les scènes qui suivent les indices d'une mort annoncée de l'amour.
Mais cette scène d'ouverture est d'une remarquable justesse, même s'il semble étrange pour célébrer son divorce de se retrouver dans une chambre d'hôtel pour y faire l'amour une ultime fois... ou peut-être essayer de recommencer l'histoire, et de s'appliquer cette fois puisqu'on connaît les chausse-trappes... Oui, on a toujours cette tentation de vouloir recommencer l'histoire et de mieux la réussir. Parce que même quand on se sépare, on n'efface jamais ce qu'on a vécu, on est toujours au fond de soi celui ou celle qui a aimé l'autre, et l'autre ne peut être devenu complètement étranger à ce qu'on a aimé de lui. Mais il est rare qu'on le fasse, car la peur de se tromper encore est là, coincée au milieu de la poitrine. On ne peut que se demander, encore et encore, pourquoi on a échoué, et surtout comment on aurait pu faire pour l'éviter... Y a-t-il une recette contre l'usure de l'amour ?
Ce qui est intéressant après avoir vu un tel film, c'est d'en parler avec son compagnon ou sa compagne. Forcément, on a des visions différentes. Ainsi, j'ai trouvé, d'un bout à l'autre du film, que Gilles manque singulièrement de fiabilité et d'empathie par rapport à Marion. Et mon homme a trouvé qu'elle avait l'air de ne jamais savoir ce qu'elle voulait, de subir son destin, du début à la fin...
Quelques images ? Vous en trouverez sur le site officiel de François Ozon, mais aussi comme toujours sur Allo Ciné. Et puis une critique que j'ai bien aimée sur Film de Culte.
Libellés : Cinéma
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